Les hommes de petite taille font partie des derniers «groupes marginaux» que notre société soucieuse d'inclusion traite avec des préjugés assez libres. S'ils ont de l'ambition, on les appelle les petits Napoléon, s'ils ont du succès, ils compensent ainsi naturellement leur complexe d'infériorité. Le concept du réalisateur français Laurent Tirard de faire d'un de ces prétendus mégalomanes le héros d'une comédie romantique, de confier le rôle à une star de premier plan comme Jean Dujardin et l'objet de ses efforts à la phénoménale Virginie Efira, en devient d'autant plus fructueuse. Idée maîtresse: l'architecte Alexandre, qui a du succès mais qui, grâce à un trucage réussi, est vraiment de très petite taille, gère son handicap de manière absolument souveraine et s'efforce simplement de mener une vie (amoureuse) tout à fait normale. Lorsqu'il fait la connaissance de Diane, une belle avocate qui partage toujours son cabinet avec son ex-mari (Cédric Kahn), Alexandre sort le grand jeu et conquiert effectivement le cœur de celle qu'on croyait inatteignable. Dans une cascade de scènes a priori légères, Tirard met simultanément le doigt sur les points sensibles de son héros: les moqueries permanentes, les grandes petites humiliations dans la rue et au lit, les cachotteries de son amoureuse insoupçonnée, les moqueries non dissimulées dont il est l'objet de la part de concurrents comme l'ex-mari de Diane, etc. Bien entendu, Un homme à la hauteur ne devient jamais trop sérieux et traite son sujet dans le cadre d'une comédie romantique qui ne veut pas aller trop loin et qui a parfois recours à des solutions standard. Dujardin et Efira lui confèrent cependant le charme nécessaire pour se maintenir «à la hauteur» du sujet. Et mine de rien, ce pur divertissement raconte même des choses sur les pièges de la fierté dans les relations entre personnes de taille tout à fait standard.

Kleinwüchsige Männer gehören zu den letzten Randgruppen, denen unsere auf Inklusion bedachte Gesellschaft mit ziemlich ungenierten Vorurteilen begegnet. Haben sie Ehrgeiz, nennt man sie kleine Napoleons, haben sie Erfolg, kompensieren sie damit selbstredend ihren Minderwertigkeitskomplex. Umso so ergiebiger ist der Einfall des französischen Regisseurs Laurent Tirard, genauso einen angeblichen Gernegross zum Helden einer romantischen Komödie zu machen und diesen auch noch mit einem A-Star wie Jean Dujardin zu besetzen, die Frau seiner Träume mit dem Naturphänomen Virginie Efira. Der Clou dabei: Dujardin geht als der erfolgreiche, dank Tricktechnik wahrlich kleinwüchsige Architekt Alexandre souverän mit seinem Handicap um und bemüht sich einfach, ein ganz normales (Liebes-)leben zu führen. Als er die bildschöne Anwältin Diane kennenlernt, die noch immer mit ihrem Exmann (Cédric Kahn) die Kanzlei teilt, zieht Alexandre vorbehaltlos alle Charmeregister und erobert tatsächlich das Herz der vermeintlich Unerreichbaren. In einer Kaskade leichtfüssiger Dialogszenen legt Tirard jedoch gleichzeitig den Finger auf die wunden Stellen seines Helden: das ständige Belächeltwerden, die grossen kleinen Demütigungen auf der Strasse und im Bett, die Heimlichtuerei seiner unvermuteten Liebsten, der unverhohlene Hohn, mit dem ihm Konkurrenten wie Dianes Exmann begegnen. Dabei, wohlverstanden, wird Un homme à la hauteur nie zum Problemfilm, sondern handelt sein Thema immer im Rahmen einer romantischen Komödie ab, die nicht übertrieben tief schürfen will. Dujardin und Efira verleihen jedoch selbst komödiantischen Standardsituationen den nötigen Charme, um den Film «à la hauteur» zu halten. Zudem hat das schwerlosese Vergnügen auch Einiges zu sagen über die Fussangeln des Stolzes in «ganz normalen» romantischen Beziehungen.