2002 legten der britische Tausendsassa Danny Boyle (Slumdog Millionaire) und der Drehbuchautor und spätere Regisseur Alex Garland (Civil War) den Zombiethriller 28 Days Later vor, dem 2007 28 Weeks Later folgte, weitere 18 Jahre später nun das das vorliegende Sequel, das seinerseits eine weitere Trilogie eröffnet und primär mit aufgerüsteten iPhones gedreht worden sein soll. Nebst diesem nahtlosen Zusammenspiel heutiger Tech- und Unterhaltungsgiganten, die ihre Milchkühe immer weiter melken, indem sie die kreativen Köpfe am Umsatz beteiligen, belegt 28 Years Later schlagend Boyles Chamäleon-Charakter als Regisseur, der von einer Szene zur nächsten die Register wechselt: bald punkige Videoästhetik mit assoziativen Archivschnipseln, bald feinfühliger sozialer Realismus, mit jedem Auftauchen der Zombies dann eine tüchtige Portion Splatter-Gräuel, schliesslich ein Schuss familiäres Melo, bevor eine aus dem Nichts auftauchende Ninja-Truppe mit sadistischer Lust im Tarantino-Stil die nächste Folge einläutet. Worum's geht? Auf einer Insel vor der zombieverseuchten englischen Küste harrt ein Pionierdorf mit Bogenschützen aus, die sich bei Bedarf über einen Damm aufs Festland vorwagen. Der eifrigste von ihnen nimmt seinen zwölfjährigen Sohn zur voreiligen Zombie-Initiation mit und bringt den verstörten Jungen damit auf die Idee, seine kranke Mutter auf eigene Faust zum letzten überlebenden englischen Arzt zu bringen, der einen bizarren Totenkult treibt und deshalb als wahnsinnig gilt. Die Entdeckung des Films ist der umwerfend talentierte Alfie Williams in der Rolle des Sohns, dessen Fürsorglichkeit der Story eine zärtliche Auszeit vom Schlachten und Sterben einträgt. Betörend auch manche der Szenerien, allen voran der nur bei Ebbe freiliegende Damm, sodann der Auftritt des alleweil charismatischen Ralph Fiennes als gar nicht so irrem Arzt. Doch schon schlägt der Hase Boyle den nächsten Haken: Storytelling als Schnitzeljagd mit flexiblen Regeln. Wo jederzeit alles möglich ist, spielt letztlich nichts eine Rolle.

En 2002, le cinéaste touche-à-tout britannique Danny Boyle (Slumdog Millionaire) et le scénariste devenu par la suite réalisateur Alex Garland (Civil War) présentaient le thriller horrifique 28 Days Later, suivi en 2007 de 28 Weeks Later. Dix-huit ans plus tard, voici enfin la suite tant attendue, qui ouvre le début d'une nouvelle trilogie, tournée en grande partie tourné avec des iPhones dernière génération. Nouvelle preuve de la synergie accrue entre géants de la technologie et pontes du divertissement — qui continuent d’exploiter leurs vaches à lait respectives en conciliant création et profits —, 28 Years Later confirme de façon éclatante le côté caméléon de Boyle, réalisateur capable de changer de registre d’une scène à l’autre: ici une séquence à l'esthétique punk tournée en vidéo et entrecoupée d’archives suggestives, là un une scène au réalisme social plus subtil. Le ton change à nouveau avec l’arrivée des zombies, avec les cerveaux juteux et la parade de colonnes vertébrales de rigueur, puis avec la mise en place d’un mélo social-darwiniste d'un goût discutable, enfin avec le surgissement inattendu d’un escadron de ninjas meurtriers venus annoncer la suite. Mais de quoi parle donc le film? Sur une île au large des côtes anglaises infestées de zombies, un village de survivants résiste. Équipé d’arcs et flèches, cette communauté d'individus téméraires est prête à s’aventurer sur le continent grâce à une digue accessible à la faveur de la marée basse. L’un des plus zélés entraîne son fils de douze ans dans une sorte de rite d’initiation zombie – ce qui pousse l’enfant, profondément perturbé, à tenter d'emmener seul sa mère malade jusqu’au dernier médecin anglais encore en vie, un homme réputé fou. Le jeune Alfie Williams est la révélation du film, bouleversant dans le rôle du fils. Sa tendresse et sa sollicitude offrent au récit une plage de douceur bienvenue au milieu du carnage. Certaines scènes sont également fascinantes — en particulier la traversée de la digue, visible uniquement à marée basse —, au même titre que l’apparition de Ralph Fiennes dans le rôle du médecin, plus raisonnable qu'annoncé. Mais déjà, Boyle nous emmène ailleurs, à la faveur d'un brusque changement de direction: le récit se transforme en vaste chasse au trésor aux règles malléables. Dans un univers où tout peut arriver à tout moment, plus rien n’a vraiment d’importance.