Auf dem Höhepunkt ihrer Karriere hat die französische Schauspielerin Noémie Merlant (Tár, Emmanuelle) ihren zweiten Film als Regisseurin realisiert. Entstanden ist er in Zusammenarbeit mit Céline Sciamma, die Merlant in Portrait de la jeune fille en feu in Szene gesetzt hatte. Les femmes au balcon ist eine feministische Komödie, die alle Tabus mit ziemlich verblüffender Kühnheit wegfegt. In Marseille verfolgen wir die Abenteuer dreier befreundeter WG-Bewohnerinnen, die sich eines Abends in die Wohnung des schönen Fotografen einladen, der auf der anderen Seite des Platzes wohnt und das Objekt ihrer Fantasien ist. Doch nichts kommt wie erhofft – am Ende stehen die Frauen mit einer Leiche da, die es unauffällig zu entsorgen gilt. Die Ausgangssituation erinnert an Alfred Hitchcocks Rear Window, die Fortsetzung eher an die wilderen Komödien von Pedro Almodóvar. Die Mischung ist nicht immer die glücklichste, der schlechte Geschmack wird stolz zur Schau gestellt, und die Moral des Ganzen bleibt fragwürdig: Schliesslich geht es darum, missbräuchlichen Männern mit Selbstjustiz bei- und damit davonzukommen, dies allerdings mit ansteckender Energie und Fantasie. Bleibt die Frage, wie weit man mit der Verteidigung einer gerechten Sache gehen kann, ohne ins Gegenteil zu kippen.

Actrice aujourd'hui au sommet (Tár, Les âmes sœurs, Emmanuelle), Noémie Merlant signe un deuxième film personnel détonant après ses début plus confidentiels de Mi iubita, mon amour (2021). Imaginée avec le concours de Céline Sciamma, qui l'avait dirigée dans Portrait de la jeune fille en feu, Les femmes au balcon est une comédie féministe qui balaie tous les tabous avec une audace assez épatantes. À Marseille, on y suit la mésaventure de trois amies colocataires aux caractères contrastés qui s'invitent un soir chez le beau photographe habitant de l'autre côté de la place, objet de leurs fantasmes. Mais rien ne se passera comme espéré, avec à l'arrivée un cadavre dont il va falloir essayer de se débarrasser discrètement. La situation de départ évoque Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock, la suite plutôt les comédies délirantes de Pedro Almodóvar. Le mélange n'est pas toujours des plus heureux, un certain mauvais goût est fièrement assumé et la moralité de l'affaire reste hautement discutable: après tout, il s'agit de sa faire justice soi-même et d'échapper à la loi pour être enfin délivrées des regards et des abus masculins. Mais il y a là une énergie, une fantaisie et une envie d'en découdre avec les représentations passées qui forment un film éminemment moderne. Reste à savoir jusqu'où on peut aller pour défendre une juste cause – ici, la dénonciation des violences faites aux femmes – sans risquer un retour de bâton.