Il y a sans aucun doute des sujets plus importants que les blessures et les excès narcissiques d'une star de la pop. Mais si l'on aime ce genre musical et que l'on n'a pas d'aversion aiguë pour Robbie Williams, on passera deux heures agréables à la vision de ce biopic sur l'entertainer britannique. L'originalité la plus évidente du film tient à l'incarnation de Williams par un chimpanzé animé par ordinateur, singularité qui le distingue de tous les autres personnages du film. Cette idée, brillamment mise en œuvre d'un point de vue technique, permet notamment de résoudre le problème de casting posé par l'évolution du personnage: nous suivons le parcours de Williams d'enfant de trois ans issu d'un milieu petit-bourgeois, à homme d'âge mûr à la maturité relative – après avoir été la cinquième roue du carrosse du boys band britannique Take That et bâti une carrière solo marquée par des chutes dues à l'alcool et la drogue. Ce parti pris crée également un fascinant mélange de proximité et de distance: Williams apparaît dans toutes les situations comme un être à part – son entourage ne fait aucun cas de sa différence d'apparence –, mais le langage corporel et les mimiques du singe saisissent parfaitement les particularités du chanteur, allant même jusqu'à les accentuer. La deuxième surprise est la franchise avec laquelle Williams avoue ses faux pas et ses faiblesses. Bien sûr, on pourrait voir dans cette franchise – qui opère via un alter ego malveillant de Williams, présent au sein du public pour donner voix à ses doutes – une simple astuce pour couper l'herbe sous le pied de ses détracteurs. Mais le biopic comporte une troisième surprise bienvenue: le film et son héros ne prennent jamais trop au sérieux l'industrie du spectacle et son surrégime permanent: il s'agit d'une véritable singerie, quand bien même celle-ci est d'envergure mondiale.

Es gibt zweifellos wichtigere Themen als die narzisstischen Kränkungen und Exzesse eines Popstars. Doch wer Popmusik mag und auch gegen Robbie Williams keine akute Abneigung hat, verbringt mit diesem Biopic über den britischen Entertainer gut zwei Stunden voller vergnüglicher Überraschungen. Die offensichtlichste ist, dass Williams im Gegensatz zu allen anderen Figuren des Films von einem computeranimierten Schimpansen verkörpert wird. Der technisch brillant umgesetzte Einfall löst nicht nur das Besetzungsproblem, wenn wir Williams vom Dreikäsehoch aus kleinbürgerlichen Verhältnissen über die verhaltensauffällige Zugabe zur britischen Boygroup Take That und die absturzreiche Solokarriere bis zum halbwegs gereiften Mann mittleren Alters erleben. Sie schafft auch eine faszinierende Mischung von Nähe und Distanz, weil Williams in allen Situationen als Fremdling erscheint (wobei sein Umfeld die Verfremdung natürlich geflissentlich übersieht), während die Körpersprache des Affen Williams Eigenheiten perfekt erfassen und sogar akzentuieren. Die zweite Überraschung ist die Freimütigkeit, mit der sich Williams zu seinen gesammelten Fehltritten bekennt. Natürlich ist diese Unverblümtheit, die auch Williams angebliche Selbstzweifel im Gewand boshafter Alter Egos mitten im Publikum repetitiv hervorkehrt, nicht zuletzt ein Kniff um seinen Kritiker:innen den Wind aus den Segeln zu nehmen. Doch ein drittes erfrischendes Element kommt hinzu: Der Film und sein Chefingenieur nehmen das im permanenten Overdrive inszenierte Showbiz nicht übertrieben ernst. Es erscheint schlicht als Affentheater, wenn auch als eines von Weltrang.