Paolo Sorrentino, Frankreich, Italien, 2024o
Mit ihren 18 Jahren verzaubert die junge Parthénope Anfang der 1960er Jahre Männer und Frauen, die ihren Weg kreuzen, mit ihrer Schönheit. Als Mitglied der goldenen Jugend Neapels genießt sie ihre Unabhängigkeit und das Leben in vollen Zügen. Ehrgeizig studiert sie Anthropologie und interessiert sich für Kino. Doch ihre Leidenschaft für die Schauspielerei konfrontiert sie mit der Vergänglichkeit von Schönheit und Jugend.
Paolo Sorrentino produziert Bilder, nur Bilder. Bei ihm dreht sich alles um die Oberfläche. Von La grande bellezza über Youth bis hin zu Loro zeichnet sein Kino das Bild von ausgebrannte Jet-Settern, alternden Frauenhelden und blasierten, rüstigen Greisen. Früher haben sie sich am Leben erfreut, heute langweilen sie sich. Die Filme des italienischen n Regisseurs spiegeln die Sehnsüchte dieser Männer nach einer vergangenen Zeit. In Parthenope äussert sich die Suche nach einem solchen goldenen Zeitalter in einer zwanghaften Besessensein von der Jugend. Dieser Film, der radikalste seines Autors bis heute, hat nur ein Thema: den Körper einer jungen Frau, dessen Schönheit eine Last ist und der in jeder Einstellung sublimiert wird. Die vage Erzählung, die sich um die Lehrjahre dieses hochmütigen Wesens rankt, dient vor allem als Vorwand, um das Neapel der 1960er Jahre zu inszenieren, das mit einer Orgie aus Kostümen, Luxushotels und anderen Koketterien nachgebildet wird. Die eingestreuten Betrachtungen über die Schönheit wirken zwar etwas bemühend, bleiben aber auf wenige Szenen beschränkt, die – ebenso wie die allgegenwärtigen Schmuckstücke – eher als Accessoires dienen. Der Rest wirkt wie ein Clip mit eisiger Erotik. Nicht unangenehm also, im Gegenteil: ein echtes «guilty pleasure». Gute zwei Stunden langt schwelgt man in ostentativem Luxus und Schönheit auf dem Höhepunkt ihrer Standardisierung. Hier werden Spektakel und Inszenierung zur Lebenskunst erhoben, wie in einer Reality-TV-Show. In dieser Hinsicht ist der Film fast experimentell, auf jeden Fall provokativ.
Paolo Sorrentino produit des images, juste des images. Chez lui, tout est affaire de surface. De La grande bellezza à Loro en passant par Youth?, son cinéma tire le portrait de jet-setteurs usés, de baiseurs sur le retour, de fringants vieillards blasés. Ils ont joui autrefois, désormais ils s’ennuient. Les films du réalisateur transalpin sont les tombeaux de leurs désirs enfuis. Dans Parthenope, la quête d’un âge d’or révolu se traduit par une obsession compulsive pour la jeunesse. Ce film, le plus radical de son auteur à ce jour, n’a qu’un sujet: le corps, sublimé dans chaque plan, d’une jeune femme dont la beauté est un fardeau. Le vague récit noué autour des années d’apprentissage de cet être à la morgue hautaine sert avant tout de prétexte pour filmer la Naples des années 1960, reconstituée dans une débauche de costumes, d’hôtels de luxe et autres coquetteries. Si la méditation sur la beauté distillée ici et là tient du pensum, elle reste sagement circonscrite à quelques scènes qui, au même titre que les nombreuses parures visibles à l’écran, ont valeur d’accessoire. Le reste se regarde comme un clip à l’érotisme glacé. Pas désagréable, donc. Au contraire, un authentique plaisir coupable: pendant 2h20, on se vautre dans le luxe le plus tape-à-l’œil et la beauté au sommet de sa standardisation. Ici, le spectacle et la mise en scène sont érigés en art de vie, comme dans une émission de télé-réalité. À cet égard, le film tient d’une démarche presque expérimentale, assurément provocante. Et si, plus que d’un film de cinéma, il s’agissait d’une carte blanche à un réalisateur de publicités cosmétiques qui aurait recyclé l’intégrale des films d’Erich von Stroheim, Federico Fellini et Luchino Visconti dans un savant mixage postmoderne? Avec des si, on mettrait Paris en bouteille. Et Naples dans un flacon de parfum.
Galerieo









