L'histoire de Sam, un jeune homme qui s'est éloigné (ou a été éloigné) de sa famille depuis son changement de sexe, qui a déménagé dans une grande ville et qui se rend à la fête d'anniversaire de son père avec des sentiments mitigés, n'offre pas de grosses surprises et ne raconte pas grand-chose de nouveau à un public plus ou moins à jour en matière d'identités transsexuelles. Ce qui fait que Close to You vaut la peine d'être vu et le distingue du matériel éducatif comparable, c'est d'une part l'exercice d'équilibriste réussi entre le récit personnel et le récit typique, représentatif à bien des égards et néanmoins largement exempt de clichés. Mais c'est surtout la performance d'Elliot Page (Juno), dont l'histoire de Sam s'inspire de sa propre biographie – à l'exception du fait qu'avant la transition, Sam n'était pas une actrice hollywoodienne à succès, juste une Canadienne anonyme. Des efforts ambivalents, incertains mais tout à fait affectueux des parents pour préserver l'harmonie familiale malgré le surmenage, aux remarques blessantes de certains beaux-frères, qui témoignent davantage d'un manque d'empathie que de mauvaise foi, tout ceci sent l'expérience vécue. Et dans les yeux épuisés et la voix résignée de Page, on perçoit les pressions auxquelles on est encore exposé dans notre société, simplement parce qu'on insiste sur sa propre identité.

Diese Geschichte des jungen Mannes Sam, der sich seit seiner Geschlechtsumwandlung von seiner Familie entfremdet hat (bzw. von dieser entfremdet wurde), in die Grossstadt gezogen ist und jetzt mit gemischten Gefühlen zum Geburtstagsfest seines Vaters unterwegs ist, wartet weder mit grossen Überraschungen auf, noch erzählt sie einem Publikum, das in Sachen transsexuelle Identitäten auf einigermassen aktuellem Stand ist, viel Neues. Was Close to You trotzdem sehenswert macht und den Film von vergleichbarem aufklärerischem Material abhebt, ist einerseits die geglückte Gratwanderung zwischen persönlicher und typischer, in vielerlei Hinsicht repräsentativer Erzählung, die dennoch weitgehend frei von Klischees ist. Insbesondere ist es aber die Performance von Elliot Page, von dessen eigener Biografie Sams Geschichte inspiriert ist – bis auf den Umstand, dass Sam vor der Transition keine erfolgreiche Hollywoodschauspielerin war. Von den ambivalenten, unsicheren aber durchaus liebevollen Bemühungen der Eltern, trotz Überforderung die familiäre Harmonie zu bewahren, bis zu den verletzenden Bemerkungen irgendwelcher Schwager, die mehr von mangelnder Empathie als von bösem Willen zeugen: In Pages erschöpften Augen und resignierter Stimme dringt durch, welchen Belastungen man in unserer Gesellschaft nach wie vor ausgesetzt ist, bloss weil man auf der eigenen Identität beharrt.