Vincent (Karim Leklou) n'a rien de particulier : âgé d'une quarantaine d'années, il travaille sans enthousiasme dans une petite entreprise d'informatique; célibataire, il passe une bonne partie de son temps sur des sites de rencontre. Alors qu'il fait une blague stupide à un nouveau stagiaire (« où est mon café ? »), celui-ci lui envoie violemment un ordinateur portable au visage. Un peu plus tard, Vincent est agressé par un autre collègue. Pour tenter d'élucider ces mystérieuses perturbations, de plus en plus fréquentes, il se retire dans une maison de vacances et se rend alors compte qu'il n'est pas le seul à être menacé par d'autres personnes sans crier gare. Avec un nouveau chien à ses côtés, il se protège du mieux qu'il peut. Puis il rencontre une serveuse (Vimala Pons) qui s'approche de lui sans agressivité aucune. À partir de cette intrigue de film de genre, le réalisateur français Stéphan Castang livre un thriller psychologique subtil et riche en moments de choc. Mis à part un léger problème de logique, l'histoire est racontée de manière captivante; habillement conçue, elle extrait toujours l'inexplicable du quotidien. Peu à peu, elle s'enrichit d'un niveau métaphorique qui permet d'aborder les thèmes de l'aliénation et de la méfiance dans une société où chacun voue une hostilité aux autres. Ici, ce sont les signes de confiance qui relèvent de l'incompréhensible.

An Vincent (Karim Leklou) ist nichts ungewöhnlich: Er arbeitet mit wenig Elan in einer kleinen IT-Firma, ein Mitvierziger, der allein lebt und sich im Internet auf Kontaktbörsen umsieht. Als er zu einem neuen Praktikanten einen blöden Witz macht, haut dieser plötzlich mit voller Wucht einen Laptop in Vincents Gesicht; wenig später wird Vincent von einem anderen Kollegen attackiert. Er versucht, den rätselhaften, sich häufenden Ausfällen auf den Grund zu gehen, zieht sich in ein Ferienhaus zurück – und merkt bald, dass er nicht der einzige ist, der aus heiterem Himmel von anderen bedroht wird. Mit einem neuen Hund an der Seite schützt er sich, so gut es geht. Und begegnet einer Kellnerin (Vimala Pons), die sich ihm vertrauensvoll nähert. Aus diesem Genre-Stoff macht der französische Regisseur Stéphan Castang einen subtilen Psychothriller mit Schockelementen. Das ist, von einer kleinen Logikpanne abgesehen, spannend erzählt und so angelegt, dass das Unerklärliche immer aus dem Alltäglichen kommt. Dabei entwickelt sich unaufdringlich eine zweite metaphorische Ebene. Diese erzählt von Entfremdung und Misstrauen in einer Gesellschaft, in der sich alle feindlich gesinnt sind und die Momente des Vertrauens das eigentlich Unbegreifliche darstellen.