Les films de Gianni Di Gregorio sont indubitablement des comédies. Et pourtant, ils constituent une sorte de genre à part dans le cinéma italien de ces dernières années. Il aborde toujours les aventures de messieurs âgés - le protagoniste étant incarné par le réalisateur lui-même - qui jonglent tant bien que mal avec les vicissitudes de la vie quotidienne et les tourments de la vieillesse, mais qui finissent toujours par s'en sortir. Astolfo est l'un de ces exemples : le héros éponyme, issu d'une famille noble appauvrie, est expulsé du logement qu'il louait depuis longtemps à Rome et décide de s'installer dans l'immense appartement de son enfance, dans les collines romaines, bien qu'il n'y soit pas retourné depuis vingt ans. Cependant, quelqu'un d'autre s'y est déjà installé illégalement. De plus, notre héros a été dépouillé de ses terres, et le prêtre du village ainsi que le maire lui sont également hostiles. Astolfo est prêt à sévir, mais il n'y parvient pas, car il est un homme au grand cœur. Di Gregorio réussit (comme déjà dans Pranzo di Ferragosto et Cittadini del mondo) à présenter un cinéma de vieux garçons qui divertit, émeut, sans pour autant être larmoyant - il est bien trop malicieux pour cela

Gianni Di Gregorios Filme sind fraglos Komödien. Und doch bilden sie innerhalb des italienischen Filmschaffens der letzten Jahre so etwas wie ein eigenes und eigentümliches Genre. Es geht immer um betagte Herren – den Protagonisten verkörpert der Regisseur dabei gleich selber – , die sich mehr schlecht als recht durch den Alltag und die Peinigungen des Alters wursteln, aber doch irgendwie die Kurve kriegen. Auch Astolfo ist so ein Fall: Der titelgebende Held, der einer verarmten Adelsfamilie entstammt, wird aus seiner langjährigen Römer Mietwohnung geworfen und entschliesst sich, in die riesige Wohnung seiner Kindheit in den Römer Hügeln zu ziehen, obwohl er seit zwanzig Jahre nicht mehr dort war. Doch dort hat sich schon jemand anderes illegal eingenistet, dazu wurde unserem Helden noch Land abgeluchst und auch der Dorfpriester und Bürgermeister sind ihm feindlich gesinnt. Astolfo ist gewillt, hart durchzugreifen, doch das misslingt, weil er so ein herzensguter Kerl ist. Di Gregorio schafft es (wie bereits in Pranzo di Ferragosto und Cittadini del mondo) Altherrenkino zu präsentieren, das amüsiert, berührt und doch nicht rührselig daherkommt – dafür ist es viel zu verschmitzt.