Avez-vous remarqué le jeune homme en tenue rose de sage-femme sur les affiches et les décors de Sage-homme ? Et avez-vous immédiatement pensé que vous pouviez vous passer d'une autre comédie française tirant son humour d'un présupposé excessivement simpliste ? Malgré nos réserves initiales, nous avons visionné le film et avons été agréablement surpris. Certes, l'histoire met en scène un jeune homme qui, après avoir échoué au concours d'entrée en médecine, se résout à suivre une formation de sage-femme. Au départ, il peine à s'adapter à cet univers féminin par manque de motivation. De plus, il feint devant sa famille de banlieue en prétendant suivre de véritables études de médecine. Cependant, le film prend une direction inattendue. Il aborde sérieusement le monde hospitalier et des sages-femmes, dépeignant avec humour, mais de manière réaliste et détaillée, les défis de l'assistance aux femmes en travail et l'aide à la naissance au sein d'une machinerie impitoyablement réglée. Le plus beau : la réalisatrice intègre toute une série d'accouchements réels dans l'intrigue du film – ajoutant une dimension authentique. Karin Viard est la patronne du jeune sage-homme et fait preuve d'une merveilleuse hargne. Et si le jeune bécasseau finit par devenir sans trop d'efforts un membre utile de la société, cette évolution miraculeuse est quand-même un plaisir cinématographique. Enfin, il n'est pas toujours nécessaire d'accoucher au forceps.

Haben Sie den jungen Mann in der rosa Hebammenkluft auf den Plakaten und Szenenbildern von Sage homme gesehen? Und haben Sie sich auch gleich gedacht, dass sie sich eine weitere französische Komödie, die aus einer supersimplen Vorgabe krampfhaft komisches Kapital schlägt, wohl sparen können? Wir haben uns den Film dennoch angesehen und wurden angenehm überrascht: Zwar geht es erwartungsgemäss um einen jungen Mann, der nach versiebter Zulassungsprüfung zum Medizinstudium mit der Hebammenausbildung Vorlieb nehmen muss, mangels Motivation in diesem Frauenuniversum anfänglich gehörig aneckt und seiner Banlieue-Familie zudem noch ein echtes Medizinstudium vorgaukelt. Doch dann kommt es eben anders: Der Film und sein Held nehmen die Welt der Geburtshelferinnen unverhofft ernst, zeigen zwar mit Humor, doch zugeich realistisch und voller sprechender Details, was es heisst, inmitten der gnadenlos getakteten Spitalmaschinerie und ihrer Begleitbürokratie gebärenden Frauen und ihren Kindern beizustehen. Das Schönste dabei: Die Regisseurin webt eine ganze Reihe realer Geburten in den Spielfilm ein – ein Eisberg, wer da nicht öfters leer schluckt. Wunderbar bärbissig gibt zudem Karin Viard die Chefin des heranwachsenden Geburtshelfers. Und reift unser junger Schnösel letzten Endes doch relativ mühelos zum nützlichen Mitglied der Gesellschaft heran, so bereitet die wundersame Entwicklung doch filmisches Vergnügen. Es muss ja nicht immer alles eine Zangengeburt sein.

Le portrait du quotidien de l’hôpital riche en absurdités où l’administratif prime sur le médical. Autant de choses certes connues mais qu’il n’est jamais vain de rappeler surtout quand ces scènes sont incarnées par un comédien aussi juste et charismatique que Melvin Boomer (Le Monde de demain).