Felice a quitté Naples à l'âge de 15 ans. Après quarante ans d'exil en Afrique du Nord, il revient et constate avec stupeur que la ville n'a guère changé. Les lieux, les odeurs et les personnages de ses souvenirs se diffusent à nouveau dans le présent, ce qui n’est pas le cas de la mièvrerie sentimentale à laquelle le titre fait allusion. Car le déracinement intérieur est permanent, tout comme les problèmes de la ville, et ce qui fait surface, plus que la nostalgie des temps anciens, c'est l'impossible désir de se réconcilier avec les épisodes douloureux du passé ou même d’en faire quelque chose de meilleur. Ce n'est pas la première fois que le Napolitain Mario Martone filme sa ville, mais malgré quelques scènes qui tirent en longueur, c'est l'un de ses tentatives les plus réussies.

Als Fünfzehnjähriger verliess Felice einst Neapel. Nun, nach vierzig Jahren Exil in Nordafrika, kehrt er zurück und stellt verblüfft fest, dass sich die Stadt kaum verändert hat. Orte, Gerüche und Personen aus der Erinnerung breiten sich wieder in der Gegenwart aus, doch das vom Titel suggerierte sentimentale Schwelgen nicht. Denn die innere Entwurzelung ist permanent, genauso wie die Probleme der Stadt, und mehr als die wahre Nostalgie für frühere Zeiten, besteht der unmögliche Wunsch, sich mit den schmerzlichen Episoden der Vergangenheit zu versöhnen oder sie gar in etwas Besseres umzudeuten. Es ist nicht die erste filmische Auseinandersetzung des Neapolitaners Mario Martone mit seiner Stadt, doch trotz ein paar überdehnter Szenen eine seiner besten.