Johnny, 10 ans, issu d'un milieu social précaire, habite dans une cité HLM en Lorraine. Il se met à envisager un autre avenir que celui qui lui semble destiné grâce à son nouvel instituteur, intrigué par le talent d'écriture et la personnalité de Johnny. Petite nature aborde avec sensibilité des sujets délicats tels que la fascination et le désir d'un élève pour son instituteur. Samuel Theis nous livre un récit d'apprentissage nerveux, constamment sur la brèche avec une forte empathie pour tous les personnages. Le casting est remarquable que ce soit du côté des acteurs non-professionnels (Johnny et sa mère en tête) que celui des talents confirmés : l'instituteur campé formidablement par Antoine Reinartz et sa complice par la pétillante Izïa Higelin. Pépite à découvrir d'urgence !

Der französische Regisseur Samuel Theis erzählt zum zweiten Mal eine autobiografische Geschichte aus dem Nordosten Frankreichs. In «Party Girl» über seine Mutter hatte er alle Rollen mit Laien besetzt, jetzt sind auch Profis dabei. Unvergesslich aber bleibt im aktuellen Film jemand, der erstmals vor der Kamera steht: Aliocha Reinert als Junge mit Engelsgesicht, kein Kind mehr, aber noch lange kein Erwachsener.

Der zweite Spielfilm von Samuel Theis ist eine bittersüss-tiefgründige Erzählung, die auf subtile Weise die verschiedenen Facetten des emotionalen und sexuellen Erwachens eines sensiblen Kindes untersucht, das sich in einer ihm fremden Welt finden will. Dass der Film so viel Authentizität atmet, ist vor allem dem charismatischen Charme des jungen Hauptdarstellers zu verdanken.

Les premiers pas en solo de Samuel Theis débouchent sur un grand film. Un récit d’apprentissage bouleversant, porté par un gamin épatant, Aliocha Reinert.

Samuel Theis traite cette histoire potentiellement « incorrecte » sans le moindre esprit sensationnaliste ou polémique, avec beaucoup de tact, de finesse, de justesse, un sens du tempo patient d’une narration et d’une cristallisation amoureuse, un rapport fort aux lieux et aux acteurs filmés : aux côtés de l’excellent Antoine Reinartz, Johnny et sa mère sont joués par des inconnus absolument remarquables.

Il faut saluer Mélissa Olexa, comédienne non professionnelle, qui touche juste, dans l’agressivité comme dans la tendresse. Et bien sûr, il y a Aliocha Reinert, qui crève l’écran, dans un rôle périlleux, en portant une large part du film sur ses épaules.