S'il y a une qualité que l'on ne peut contester à ce film, c'est son caractère reconnaissable. Après 10 secondes de visionnement, on sait immédiatement que l'on a affaire au Fabuleux destin d'Amélie Poulain ! L'univers conçu par le réalisateur Jean-Pierre Jeunet, situé dans le Paris de la fin des années 90, mais plus proche d'une grande maison de poupées en pâte d'amande colorée, frappe par sa cohérence et sa singularité. C'est sans doute ce qui a plu à des millions de cinéphiles : ici, le monde ne se présente jamais tel qu'il est réellement, mais à travers le prisme des rêveries et des visions d'Amélie. La timide serveuse de bistrot à l'enfance morose – une prétendue malformation cardiaque, des parents difficiles, un poisson rouge suicidaire – tente, avec ses idées saugrenues, une coupe de cheveux iconique et surtout ses yeux ronds émerveillés, de faire le bien dans le monde, d'abord pour les autres, puis pour elle-même à la fin. Le personnage d'Amélie est indissociable de l'actrice Audrey Tautou, propulsée du jour au lendemain au rang de star mondiale grâce à ce rôle qui lui ouvrit plus tard les portes d'Hollywood – alors que le scénario avait été écrit à l'origine, aussi incroyable que cela puisse paraître, pour l'actrice britannique Emily Watson, qui avait dû décliner la proposition. Outre Tautou, la musique de Yann Tiersen (si douce que sa simple écoute donne des caries) fait partie intégrante de ce conte urbain qui fond si rapidement dans son rythme les idées bizarres, merveilleuses et amusantes dont le film regorge, que l'on oublie aisément l'absence d'une intrigue vraiment consistante.

Wenn eine Qualität dieses Films ausser Frage steht, dann ist es sein Wiedererkennungswert. Egal welche zehn Sekunden man davon anschaut, man weiss sofort: Das ist doch Le fabuleux destin d'Amélie Poulain! So organisch und einzigartig ist das von Regisseur Jean-Pierre Jeunet entworfene Universum, das eigentlich im Paris Ende der Neunzigerjahre angesiedelt ist, aber wie ein grosses aus buntem Marzipan gezimmertes Puppenhaus wirkt. Das ist wohl auch das, was Millionen von Kinofans so lieben: die Welt ist hier nie das, was sie wirklich ist, sondern das, was sich Amélie davon erträumt. Die schüchterne Bistro-Kellnerin mit einer trostlosen Kindheit – ein vermeintlicher Herzfehler, schwierige Eltern, ein suizidaler Goldfisch – versucht mit ihren irrwitzigen Einfällen, einem ikonischen Haarschnitt und ihren staunenden Knopfaugen, Gutes in die Welt zu bringen, zunächst nur für andere, am Schluss auch für sich selbst. Ihre Rolle ist unzertrennlich verbunden mit der Darstellerin Audrey Tautou, die mit dieser Figur auf einen Schlag zum Weltstar wurde und später auch nach Hollywood gelangte – dabei wurde das Drehbuch ursprünglich der britischen Schauspielerin Emily Watson auf den Leib geschrieben, die aber absagen musste. Neben Tatou ist auch die Musik von Yann Tiersen (so süss, dass man schon vom Zuhören Karies bekommt) ein fester Bestandteil dieses urbanen Märchens, das die bizarren, wunderlichen und amüsanten Ideen so schnell taktet, dass man über das Fehlen einer wirklich konsistenten Handlung gerne hinwegsieht.