Barry Jenkins, USA, 2016o
Drei Stationen eines Lebens: Als Kind lebt Chiron in ärmlichen Verhältnissen in Miami. Als jugendlicher Aussenseiter entdeckt er seine Homosexualität, als Erwachsener versteckt er sich hinter einem Panzer aus harter Männlichkeit. Aber seine Vergangenheit lässt ihn nicht los.
Erstaunlich, dass der schwarze US-Regisseur Barry Jenkins nach seinem Debüt Medicine for Melancholy (2008) acht Oscar-Nominierungen für Moonlight geholt hat. Aber es ist dies nicht politische Korrektheit, sondern der Lohn für eine aufregend fein eingestellte Seismografie einer spezifisch schwarzen Erfahrung, die über den Kitsch des Universalismus triumphiert. Oscars für den besten Film, besten Nebendarsteller und bestes adaptiertes Drehbuch.
Ce soin apporté à l’écriture, ce désir de saisir avec acuité toute l’humanité de chaque personnage, de ne pas céder aux facilités scénaristiques, de privilégier le hors-champ et les ellipses autant que possible, hissent le film vers des sommets de délicatesse.
Elevé par une mère accro à la drogue dans un quartier pauvre de Miami, Jenkins a filmé au plus près, presque comme un documentaire, les trois acteurs qui incarnent Chiron aux différents âges. Ceux-ci semblent parfois regarder la caméra, rendant palpable la douloureuse quête d'identité du personnage.
Barry Jenkins échappe à tous les écueils et signe un film d’un romantisme et d’une sensibilité inouïs.
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